Des temps liturgiques.

Après la Pentecôte, nous revenons dans le temps dit « ordinaire », soit la couleur verte pour les ornements liturgiques. Le temps ordinaire ne signifie pas qu'il ne se passe plus rien, que notre Foi est à mettre en veilleuse, loin de là. Je voudrais profiter de la Fête-Dieu fêtée le deuxième jeudi suivant la Pentecôte (soixante jours après Pâques) ou encore le dimanche qui suit, selon le pays, pour nous redire que l’année liturgique est un chemin avec des temps forts, non pas pour dévaloriser les autres temps de l’année (loin d’être des temps faibles, ils seraient plutôt des temps de l’entrainement, de l’endurance et du long cours), mais pour nous aider dans notre croissance spirituelle. La Fête Dieu, également surnommée la fête du Saint-Sacrement, célèbre la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie et fut instituée officiellement le 8 septembre 1264 par le pape Urbain IV. La procession, lors de laquelle les fidèles marchent derrière l'ostensoir avec Jésus-Hostie, nous rappelle que Jésus-Christ est Le chemin, que c'est Lui, par son Saint Sacrifice, qui permet notre Salut et nous conduit au Ciel. Pour pouvoir le suivre, nous avons besoin de mourir à nous-même ! Toute l’année . A chacune de nos chutes ! Ce n’est pas parce que le prêtre porte une étole violette lorsqu’il confesse que la Miséricorde doit être cantonnée aux seuls temps de pénitence de l’Avent et du Carême, eux aussi, enveloppés de violet. La Miséricorde est de tous les temps liturgiques, abondante et constante. Pour grandir, pour progresser, pour avancer, notre Foi a besoin d’accéder à la Sainte Communion et à la Miséricorde… la confession la plus régulière possible apportant paix, discernement, conversion et sainteté en lien étroit avec le sacrement de l’Eucharistie.

 

Comme Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, et les enfants au début des processions de la Fête-Dieu, offrons régulièrement au Seigneur, tels des pétales de roses odorantes, nos efforts pour Lui ressembler, nos renoncements pour grandir, nos confessions pour rayonner à nouveau de Lui et nos petits sacrifices pour la guérison physique ou spirituelle de ceux que nous côtoyons au quotidien.

 

« Une Rose effeuillée » Jésus, quand je te vois soutenu par ta Mère Quitter ses bras Essayer en tremblant sur notre triste terre Tes premiers pas Devant toi je voudrais effeuiller une rose En sa fraîcheur Pour que ton petit pied bien doucement repose Sur une fleur !... … Pour toi, je dois mourir, Enfant, Beauté Suprême Quel heureux sort ! Je veux en m 'effeuillant te prouver que je t'aime O mon Trésor !... Sous tes pas enfantins, je veux avec mystère Vivre ici-bas Et je voudrais encor adoucir au Calvaire Tes derniers pas !... (51ème poésie de Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face)