Pandémie: de la fraternité et de la verticalité

La pandémie mondiale que nous traversons affole tous les compteurs humains : elle affole les fervents disciples de la maîtrise totale de l’homme par l’homme, de la vie par l’homme, des maladies par l’homme. Elle affole les places boursières, et avec elles se brise la vision courte qui voudrait croire que tout s’achète, tout se prévoit, tout se contrôle. Elle affole aussi les personnes à qui on a promis que la mort était sous contrôle, qu’on pouvait même décider de sa venue ou non, et que dans la mort se terminait la douleur. Quelle affreuse angoisse est en train de monter dans le cœur de nos frères à qui on a seriné que les bondieuseries étaient pour leurs ancêtres et que les hommes pouvaient vivre sans Dieu ! En eux quelque chose crie, réclame de l’Esperance et du Salut, de l’Amour inconditionnel et de la Paix. Alors en ce jour de l’Annonciation, nous allons relayer et participer à cette prière papale du Notre Père à midi, nous allons prier ce chapelet des évêques de France à 15h30 et nous allons allumer nos bougies et faire sonner les cloches à 19h30, mais personnellement, cela ne sera pas « pour délivrer un message de fraternité ». Le monde en crève de cette fraternité rattachée à rien, et vomit l’horizontalité devenue le liant de toutes les communications, même ecclésiales : le monde rêve, aspire à la verticalité, à son rattachement en Dieu, à la Transcendance de l’Homme et à son Salut.

 

Aujourd’hui, nous chrétiens, devons manifester au monde que le nerf de cette guerre contre le virus n’est pas l’argent, l’organisation, les masques, mais c’est notre attachement au Christ, et ce que nous sommes prêts à offrir. Prier c’est bien mais nous devons mouiller notre chemise et offrir des sacrifices en réparation de tout le mal commis dans le monde, offrir des actes d'Esperance pour guérir la désespérance, offrir des actes de charité pour guérir l'égoïsme, offrir des actes de Foi tout au long de la journée, afin que de plus en plus d'âmes reviennent à Dieu; nous devons inviter les gens à se convertir, à changer de vie, à demander des guérisons en son Nom, et à passer par notre meilleure ambassadrice au Ciel, Marie, pour supplier Jésus Christ de nous sauver de ce mal. « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous » La Très Sainte Vierge Marie a dit à Pontmain : « Mais Priez mes enfants, priez, car mon Fils se laisse toucher. » Redonnons au gens leur médiatrice divine, il aspire à elle sans la connaître. A La Salette elle a dit : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir ». « Le temps de la colère de Dieu est arrivé (…). Si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon. Mon fils va faire éclater sa puissance. »

 

Sonner les cloches, c’est Dieu qui nous parle, et c’est notre cri vers Dieu dans le rituel des bénédictions ; c’est rappeler le Ciel au monde en lui secouant les oreilles : arrêtez de faire comme si vous étiez plus forts que Dieu, convertissez-vous, croyez-en l’Evangile car votre punition, mourir sans Dieu et sans Esperance est humainement tellement terrible à vivre. Ne sonnons pas les cloches qu’aujourd’hui, sonnons l’Angelus chaque jour ! En ces temps hors normes, remettons Dieu au centre de nos vies, rythmons à nouveau la journée des gens avec la sonnerie de l'Angélus à 7h, 12h et 19h. Sonnons les appels à la Messe dominicale ! Car tant de personnes qui expérimentent aujourd'hui le confinement se confrontent au vide de leur vie sans Dieu : nous chrétiens avons à combler ce vide par l'appel inlassable de leur cœur ! J'ai frappé et il m'a ouvert ! La mission aujourd'hui, c'est aider les gens a ouvrir la porte de leur cœur à Dieu ! Ecoutons Marthe Robin : « La France tombera très bas, plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil et des mauvais chefs qu’elle se sera choisis. Elle aura le nez dans la poussière. Alors elle criera vers Dieu, et c’est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. Elle retrouvera sa mission de fille aînée de l’Église et enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier. » Allumons des bougies à nos fenêtres, pas pour faire joli ni parce que l’image d’éclairer les ténèbres passe bien dans les médias mais parce que Jésus est la Lumière du monde et que nous, ses disciples, devons l’annoncer, le crier !