Examen des parents

Nous sommes parents. Nous avons donc charge d’âmes, celles de nos enfants incarnées dans un corps doté d’une intelligence. Cette responsabilité de l'état de vie de parent est exigeante mais le chemin parcouru contribuera à nous édifier nous-mêmes en découvrant chaque jour ce que nous pouvons améliorer ! Les titres en majuscules sont ce vers quoi nous tendons en voulant nous configurer au Christ, et en dessous sont précisées les actions qui nous en empêchent.

EDUQUER PAR L'EXEMPLE
Oublier que l’éducation se fait en premier par l’exemple, se décourager devant l’ampleur de la tâche et la nécessité de répéter, perdre patience ou ne pas exercer en soi la vertu qu’on désire faire acquérir à ses enfants. Faire souvent attendre les autres, manquer de ponctualité ou perdre son temps en futilités.
Mal faire son travail habituellement, ne pas prévoir et anticiper les choses quand cela s’avère utile. Manquer de maitrise de soi-même ou de douceur. Toujours croire qu’on a raison ou vouloir toujours avoir le dernier mot. Mentir… avoir trop d’assurance, vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, arranger ou augmenter la réalité. Médire et transmettre cancans et rumeurs.

Manquer tout à fait d’humour, remplir tellement sa vie qu’on devient incapable d’un acte gratuit ou d’un dépannage de proche.
Manquer de fermeté dans la décision, manquer de continuité dans l’exécution ou se laisser aller à la violence, blesser par ses paroles. Contredire son conjoint devant les enfants.
Perdre espoir dans les difficultés, manquer de confiance et d’abandon.
Vouloir l’argent pour lui-même, choisir des amis parmi les riches, ériger la richesse comme modèle à ses enfants

Se vanter de rouler vite, nier le fait d’être un danger potentiel pour les autres usagers de la route, ne pas respecter le code de la route.
Rouler bien au-delà de 130 entre les radars et ne pas souffrir d’être doublé, toujours vouloir doubler les autres. Ne pas avoir aidé quelqu’un en panne sur la route ou secouru un accidenté.

Ne pas utiliser l’organisation de la maison comme vecteur d’éducation. Ne pas entrainer l’enfant à former et exercer sa volonté et ne pas lui donner le gout de l’ordre et des choses bien faites
Ne pas habituer l’enfant à la prévenance, à la persévérance, être faible en se laissant mener par ses enfants.
Ne pas l’éveiller au bien commun, ne pas lui faire découvrir la joie de servir en ne l’habituant pas à rendre service.
Ne pas lui apprendre l’action de grâce ou ne pas lui donner le gout de l’effort.
Tolérer les rapportages, user de chantage affectif. Considérer ses enfants comme des domestiques.

Ne pas faire vivre la saisonnalité des aliments à ses enfants, ne pas prendre soin des repas (autour d’une table, dans la bonne-tenue et dans la conversation). Accepter le gaspillage.

Faire faire des travaux gros ou des tâches ménagères au black, voler des copies de musiques ou de film par internet, photocopier des ouvrages de musiques, de catéchismes, approvisionner en papeterie ses enfants, l’école et ses amis sur le stock du bureau.
Ne pas voter ou ne pas tenir ses engagements.

Vanter ses enfants à tout propos ou les aduler. Ne fréquenter que les personnes dont l’amitié peut être profitable. Rester brouillé avec frères et sœurs pour des questions d’intérêt ou d’héritage et s’en vanter ou les mépriser publiquement.
Négliger ou mépriser les vieilles personnes. Ne pas être vraiment et entièrement avec ses interlocuteurs (pensée, téléphone)
Par crainte, timidité, couardise ou orgueil, se taire quand il faudrait rétablir ou annoncer une vérité, être indiscret, bavard, curieux.

Ne pas employer de personnel alors qu’on pourrait rendre de plus grands services en acceptant des missions à l’extérieur selon ses talents. Ne pas prendre conscience de ses limites, négliger son attitude, ses vêtements, ne pas s’apprêter.
Négliger les soins corporels normaux ou prescrits par un médecin. Etre préoccupé à l’excès des soins corporels, y perdre du temps. Eriger le corps en objet de culte, se donner dans l’excès dans le sport.

Ne pas faire régner l’ordre dans la maison, délaisser son intérieur par paresse ou bien apporter un soin exagéré et exclusif aux travaux ménagers.

Tout faire pour ne pas avoir ses enfants pendant leurs vacances, le mercredi et le we.
Laisser la radio sans l’écouter, allumer la télévision sans la regarder, ne jamais avoir de silence dans la maison.

EDUQUER UN FILS OU UNE FILLE DE DIEU
Ne pas lui faire connaître et aimer Dieu. Développer la pratique religieuse, sans faire grandir l’intériorité, ne pas faire la prière familiale quotidiennement. Mettre la croix sur ses murs mais pas dans sa vie. Ne pas donner le témoignage d’une vie selon l’Evangile. Accepter de donner la communion en se sachant en état de péché grave ou mortel, ne pas réserver un temps de sa journée pour l’oraison, ne pas trouver/prendre le temps de prier, oublier de demander l’aide de Dieu et de la Vierge Marie, prier uniquement pour demander, jamais pour adorer ou remercier.
Considérer la vie spirituelle comme l’obligation qu’on ne remplit qu’après avoir fait tt le reste. Ou bien ne pas lâcher prise, ne pas se laisser aimer de Dieu, ne pas se laisser porter dans les épreuves. Ne pas percevoir et aimer Dieu dans ses enfants, nos « prochains ». Passer avec indifférence près des malheureux, mépriser ou moquer habituellement les gens de conditions inférieures.

Ne pas réellement concevoir l’Eglise comme le corps Mystique du Christ. Ne jamais prier pour le Pape et le clergé, compromettre l’Eglise par des attitudes contraires à l’Evangile, ne pas se sentir concernés par la mission d’évangélisation.
Ne jamais prier et ne pas travailler pour l’unité de l’Eglise
Considérer comme de peu d’importance l’enseignement du Pape et de l’Eglise, s’en moquer. N’avoir jamais lu avec réflexion la Bible, ne pas connaître les enseignements pontificaux, les critiquer sans les avoir lus.

Ne pas exercer sa paternité ou maternité responsable au détriment du couple, des autres enfants, de la santé des parents…. Moquer ouvertement devant ses enfants ou en public l’enseignement de l’Eglise sur ce sujet et contester que l’Eglise ait un chemin à proposer dans ce domaine.

Ne pas respecter la vocation des enfants, voire la ridiculiser pour la tuer dans l’œuf, ne souhaiter de nouveaux prêtres que chez les autres,
ne pas proposer dans les orientations possibles la vocation religieuse ou sacerdotale, décourager et étouffer une vocation.

Ne pas être fidèle à une paroisse, critiquer la vie paroissiale sans y participer. Vouloir que la messe soit dite le plus rapidement possible,
arriver à la messe habituellement en retard.
Ne jamais dire sa satisfaction à son curé, ne jamais prier pour lui. Contribuer insuffisamment au denier de St Pierre et de l’Eglise, ne jamais avoir de monnaie pour la quête.

EDUQUER A LA VRAIE LIBERTE
Proposer des loisirs non adaptés à l’âge de ses enfants, exiger trop, ou trop vite.
Ne pas apprendre à l’enfant à organiser sa vie, à travailler rationnellement et efficacement, se contenter de l’à peu près pour soi ou ses enfants.
Ne pas lui confier de responsabilité, ne pas le faire grandir en autonomie, l’infantiliser. Ne jamais confier ses enfants à des amis.
Ne pas vouloir en faire un Homme libre, ou bien lui accorder une liberté excessive au regard de ses capacité de discernement. Exercer une surveillance tyrannique.
Ne pas lui apprendre à s’émerveiller, ne faire aucun effort culturel.

Influencer le choix du conjoint de son enfant, s’immiscer dans les affaires d’un enfant marié ou être jaloux du conjoint ou des enfants mariés.

EDUQUER EN DONNANT DES LIMITES
Punir à échéance lointaine en tenant une compatibilité des fautes, punir sous l’effet de la colère ou de l’humiliation ou punir injustement. User injustement de punition collective ou punir hors de proportion avec la gravité de la faute. Présenter une faute comme irréparable. Ne pas demander pardon à l’enfant ayant été mal puni ou par erreur. Reprendre un enfant plus par énervement que par soucis éducatif ou punir un enfant en raison des dégâts matériels plutôt que selon sa responsabilité.

Laisser accomplir tous leurs caprices à ses enfants, être des parents gâteaux. Manquer de fermeté et de continuité dans ses exigences.

Crier quand il ne faut pas et ne pas élever la voix quand il le faudrait

EDUQUER AU COEUR DE LA FRATRIE
Ne pas défendre la dignité et la place de chacun dans la fratrie, ne pas écouter patiemment celui qui a besoin de s’exprimer longuement ( !) Avoir des préférences et les laisser percevoir ou laisser de côté les moins doués. Préférer un enfant aux autres ou favoriser un ainé sur les cadets.

Ne pas développer leur intelligence, ne pas répondre aux besoins de l’enfant, ne pas respecter et aimer la personnalité profonde de chaque enfant, ne pas manifester de tendresse à ses enfants.

Faire de notre enfant une poupée ou un déversoir affectif, considérer nos enfants comme des adultes, les priver de leur innocence, leur faire des confidences trop lourdes pour eux.

Trop exiger de nos ainés pour les services, les accabler de travail ménager ou de soins aux plus jeunes. Ne pas prendre soin de la santé physique et de la sécurité de ses enfants.

EDUQUER LA VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE
Eluder les questions d’initiation sexuelle, ne pas veiller à l’éducation sexuelle et affective en temps voulu, s’en décharger sur l’école, les chefs scouts … ne pas leur donner des paliers de lecture par âge.

Ne pas éduquer le regard des garçons, ne pas apprendre aux filles la décence ou favoriser la coquetterie au détriment de l’élégance.

Ne pas l’inciter à se garder pour son futur époux/épouse, ne pas surveiller leurs fréquentations sous prétexte de liberté (ou de démission), considérer qu’il faut que jeunesse se passe et que le jeune doit faire ses expériences.
Se réjouir d’avoir des garçons pour n’avoir pas la « responsabilité d’une grossesse », ou se cacher derrière l’excuse de l’acné/ règles douloureuses pour faire donner la micropilule à sa fille et « être tranquille ».

EDUQUER L'INTELLIGENCE
Ne pas mettre en lumière les talents de chacun et les valoriser. Plaquer sur mon enfant un désir professionnel ou un minimum social.

Ne pas stimuler sa curiosité intellectuelle.

Ne pas s’impliquer et se soucier de leur travail scolaire, ne pas se sentir concerné par les contenus des leçons, ne pas prendre les moyens d’aider une enfant en difficultés à combler ses lacunes. Ne pas valoriser ses efforts, ne pas l’encourager, être négatif et désespéré.
Obliger un enfant à des études pour lesquelles il n’est pas doué ou qui ne lui plaisent pas, faire de l’enfant une bête à concours (scientifique, littéraire ou sportif).

Ne pas choisir avec soin et exigence les maitres et écoles de nos enfants.

Ne pas lui laisser le temps pour penser, rêver, méditer, prier, remplir son emploi du temps exagérément.

EDUQUER DANS LE MONDE
Faire croire à ses enfants qu’ils sont d’essence supérieure.

Ne pas intéresser son foyer aux activités politiques, économiques, sociales et culturelles. Rester ignorant des grands courants de pensée et d’action de son temps. Ne faire aucun effort pour avoir une information objective.

Manquer de courage pour la défense de la vérité ou de la justice.