Paroles de ces garçons devenus prêtres.

 

 

En cette journée de prière pour les vocations, je vous livre les réponses de prêtres que j’ai rassemblées pour l’écriture de mon livre « L’éveil vocationnel dans les familles »à paraître chez VIA ROMANA, réponses à un petit questionnaire simple en trois points. Je remercie le Père Cassien, l’Abbé Hugues, l’Abbé Paul, le séminariste Vincent, le Père Amaury, l’Abbé Antoine, le Père Arnaud, l’Abbé Louis, l’Abbé Jacques, le Frère Marie-Pierre, le Père Laurent, l’Abbé Laurent et le Père Christophe pour leurs témoignages précieux.

Ces fioretti sont une ode à la famille comme premier séminaire, comme l’a dit en son temps notre cher Pape Jean-Paul II. Vous pouvez choisir d’en lire un chaque jour durant ce mois de mai, mois de Marie, mère des Prêtres !

 

Qu'auriez-vous à dire, à témoigner, à conseiller sur le sujet de l’éveil vocationnel ?

« J’ai grandi avec l’exemple de la prière de mes parents, et de leur vie chrétienne, non pas exubérante mais simple. Les belles vacances constructives passées avec eux m’ont beaucoup apporté, ainsi que leur attention à me faire grandir et le fait de ne jamais vouloir critiquer les prêtres. »

 

« Je suis certain, et je le développe personnellement mais aussi dans l'enseignement, que le lien entre prêtres et familles est bel et bien réciproque et fondamental, tant pour l'un que pour l'autre. J'aurais bien des points à mentionner, à commencer par l'aspect personnellement vécu dans ma famille, avec la délicatesse de mes parents face à une vocation naissante. J'en témoigne simplement et bien volontiers : la question du sacerdoce m'est présente au cœur depuis ma première communion (faite un peu avant l'âge de six ans, et dont je garde un souvenir profondément spirituel). Curieusement, j'y ai toujours pensé ; je ne crois pas qu'il y ait eu un jour sans que cette question me taraude intérieurement. Quand en sixième, le partageant avec mes amis de classe au cours d'une conversation portant sur notre future carrière, je me suis vu répondre "ben t'es c**, ça ne rapporte rien", j'ai partagé cette déception au diner familial le soir ; maman m'a dit "si tu y penses, tu n'es pas obligé de le dire aux autres qui ne comprennent pas ça. Si le bon Dieu veut que tu sois prêtre, il te le dira au fond de ton cœur". Réaction libérante, et depuis, "motus". Mais l'année suivante, en m'accueillant au sortir de la retraite de confirmation, maman me fait choisir une image pour faire un mémento de ma confirmation. L'une d'entre elle me plait beaucoup, c'est le St Antoine de Murillo. Je la choisis tout de go. Et maman me dit alors : "tu la veux pour ta confirmation, ou tu préfères la garder pour une occasion plus grande ?"... J’en choisis une autre, de la pêche miraculeuse. Maman avait subtilement compris que je portais toujours ce désir en mon cœur, et moi, je prenais conscience du fait que cette vocation me suivait. Au même âge à peu près, mon père me glisse dans la voiture, m'emmenant à une réunion de louveteaux, (on parlait dizainier !) qu'il pense que quand on a une question dans le cœur, on peut la confier à la Sainte Vierge. Et - à moi qui pensais que papa ne connaissait que les prières usuelles de la prière familiale du soir, ou de la messe - m'enseigne par cœur le « Souvenez-vous ». L'exemple paternel d'une prière qui lui était toute personnelle et qu'il m'a léguée à moi, personnellement, a renforcé ma vocation : c'est le souvenez-vous que j'ai prié tant de fois quand, tourmenté par la question, j'aurais voulu une réponse claire du bon Dieu... »

 

« La question de la vocation sacerdotale est fondamentale pour l’Église et elle passe par les familles. C’est dans les familles que vont naitre et se développer les vocations. Les parents laisseront donc le bon Dieu travailler et dans ce domaine accepteront la décision de leurs enfants (sans forcer ni contraindre dans un sens ou dans l’autre). Il me semble important que les parents n’excluent pas cette perspective et qu’ils la proposent quand les discutions familiales ont pour thème l’avenir des enfants. La réponse à la vocation sacerdotale doit être une éventualité comme celle de devenir médecin, professeur ou mécanicien. » « Je suis d'avis que l'éveil de la foi en général, et l'éveil des vocations religieuses et sacerdotales en particulier, s'enracine d'abord en famille. Au cours d'une session d'été à Paray-le-Monial, j'ai reçu au confessionnal une toute petite pénitente de 5 ans. J'étais tout étonné car je n'avais jamais vu un cas pareil. Mais j'étais frappé par sa confession : à la mesure d'une fillette de 5 ans, bien entendu, mais une confession claire, limpide, avec tout le sens de l'amour de Dieu offensé. Bref une vraie crainte de Dieu qui inspire une contrition parfaite. Elle ne le faisait pas pour se préparer à recevoir la communion, car elle n'en avait pas encore l'âge requis. C'était juste pour aimer le Seigneur. Elle m'a avoué que ce n'était pas là sa première confession. Cela confirmait bien ce que je sentais : elle y était habituée. Sa mère qui l'avait conduite jusqu'à moi, se tenait non loin du confessionnal en plein air et l'attendait. »

 

« J’ai été appelé enfant, en CE2, au sein d’une famille très pratiquante, qui voyait souvent le passage de prêtres. Pour moi il est nécessaire de côtoyer de bons prêtres. J’avais une grande admiration pour mon prêtre du caté. Petit à petit, l’appel s'est épanoui en moi, au début je ne m'en sentais pas digne. J’avais un grand Amour de la Messe et Dieu était le 1er servi dans ma famille. LE scoutisme m'a aidé via une rencontre lors d'un camp de Pâques, où un moine m’a aidé à discerner après une confession. S’en est suivie une grande et belle relation épistolaire. Châteauneuf de Galaure a fait mûrir ma vocation et ma Foi avec le chapelet quotidien, l’Adoration et la Confession de la 4ème à la terminale. »

 

« J’ai été marqué par un geste qu'avait eu une organisatrice, en consacrant l'argent qui restait du rallye à faire dire des messes pour susciter des vocations religieuses… »

 

« C'est bien gentil de vouloir des vocations et de ne pas commencer par avoir des enfants et de nombreux enfants... la vocation sacerdotale ou religieuse est à la famille ce que l'autoroute est à la propriété familiale : les gens ne veulent surtout pas qu’elle passe chez eux. »

 

« La vocation nait le plus souvent par l’exemple : l’enfant a besoin d’être en contact avec des personnes qu’il pourra imiter ; il y a un aspect d’identification, et on veut être “comme” une personne que l’on a admirée. Ici, la proximité entre le consacré et les enfants est nécessaire (catéchisme, messe, patronage, etc.) L’âge n’est pas discriminant : on peut vouloir imiter un “jeune” prêtre, aussi bien que son vieux curé. La dimension de “service” et d’altruisme est importante : j’ai eu beaucoup de témoignages de vocation dans le cadre du scoutisme (qui entraine au service de l’autre et au sens du sacrifice). Dans ma famille, était toujours valorisé dans le discours de mes parents, le rôle irremplaçable du prêtre. Souvent, ce qui est craint chez les jeunes, c’est la “sécularisation” du clergé : on ne se donne pas pour quelque chose qui n’en vaut pas la peine (un prêtre pas habillé en prêtre par exemple). A l’inverse, ce qui est exigeant est motivant. »

 

« Ma vocation, plutôt tardive, au cours de mes études, s’est épanouie dans une famille chrétienne de 5 enfants, tout à fait ‘’ordinaire’’. Je n’ai pas de grands souvenirs de prière en famille, hormis à la crèche. Mes parents hyper pudiques et discrets sur les questions de la foi m’ont transmis leur foi vécue dans la délicatesse, l’ordinaire des jours et de la vie familiale. Ils m’ont témoigné de leurs engagements chrétiens dans un mouvement de médecins catholiques, en les vivant fidèlement, de même que la messe dominicale très régulière. Ce qui a été décisif, je pense, est la fréquentation d’écoles catholiques avec les activités para scolaires (séjours à Lourdes, en monastères, aumônerie). Leur encouragement en cela fut très important. A l’étape étudiante, les groupes de jeunes avec des amitiés marquantes ont pris le relais, avec l’aumônerie, la paroisse et enfin un accompagnement spirituel décisif. »

 

« L'esprit de foi et de prière des parents compte beaucoup : une famille où l'on prie et où les parents vivent de foi, dans une relation personnelle de confiance envers Dieu, permet à l'enfant de nourrir sa propre relation avec Lui et d'entendre son appel; l'esprit de service également: des parents généreux dans l'accueil et le service des autres offrent aussi un bon terreau vocationnel. La venue d'un prêtre à la maison permet d'apprendre à connaître ce qu'est un prêtre et de nourrir une relation de confiance avec lui; l'amour du sacerdoce et la foi dans le prêtre de la part des parents sont aussi importants. Attention aux parents de bien offrir leur enfant à Dieu à la naissance et au baptême pour qu'il réalise sa Volonté : cela exige des parents le renoncement à tout projet qu'ils pourraient faire sur leur enfant, ainsi qu'une grande attention à la façon dont Dieu le fait grandir. Les dons de l'Esprit Saint, puisés dans la grâce du sacrement de mariage, sont très utiles aux parents. La participation à un mouvement de jeunesse, à un service liturgique, caritatif ... donnera le sens de l'engagement, fera grandir le don de soi et favorisera le sens de l'Eglise chez l'enfant qui y trouvera aussi des personnes relai pour discerner quand il sera plus grand. »

 

« Tout jeune prêtre, j'assurai le rôle d’aumônier dans un camp de garçons. Au bout de quelques jours de camp avec toutes les activités dont la messe, un garçon de 9 ans est venu me voir avec un air soucieux et interrogatif "vous êtes vraiment prêtre ?". "Oui je suis l’aumônier du camp, je viens d'être ordonné". Le lendemain même question comme s'il n'arrivait pas à me croire. "Pourquoi cette question, tu n'as pas l'air de me croire ?" ... "Pourquoi vous n'êtes pas vieux". L'enfant n'avait jamais vu de jeune prêtre et pensait que c'était un métier de vieux. Conséquence pour mon ministère : je me suis particulièrement attaché dans mon apostolat à être présent auprès des enfants, qu'ils me voient jouer au foot avec eux, manger etc. pour qu'ils puissent se dire dans leur tête en pensant au sacerdoce ou à la vie consacrée "pourquoi pas moi, c'est possible". Plus tard, un neveu était devenu un petit diable embêtant l'ensemble de la famille. Sa maman l'a pris à part "Qu'est ce qui t’arrive ? Tu viens juste de faire ta première communion !" Silence ... puis "je suis fâché avec Jésus". "Je suis fâché avec Jésus parce que le jour de ma première communion, il m'a dit que je devais être prêtre" "Oui et alors ?" "Moi, je ne veux pas être prêtre, je veux être pompier !"J'arrivais ce jour-là et à la demande de sa maman, j'ai pu lui parler "Tu sais avant de choisir ce que tu seras plus tard, tu as le temps. Tu vas faire l'école, puis la grande école, puis la grande grande école et puis, si un jour tu veux être prêtre et pompier il y a les moines du Grand Saint Bernard". Le jour suivant on retrouve le petit garçon tranquille et souriant. Sa maman lui demande "finalement tu sais ce que tu veux faire plus tard" "Pff, j'ai le temps" et il repart jouer. Je raconte souvent cette histoire pour dire que la question de la vocation et même le combat spirituel peuvent se poser très tôt. »

 

 

Dès lors que vous avez-perçu l’appel du Seigneur, qu'est-ce qui vous a manqué ou alors qu'avez-vous apprécié de la part de votre famille, de vos éducateurs ?

 

« Ma famille n'est pas parfaite, mais je lui dois beaucoup. Nos parents nous ont toujours conduits à la messe du dimanche. Notre chère maman nous lisait des passages du Nouveau Testament et nous faisait prier (le bénédicité des repas, le chapelet, la prière du soir avant de nous coucher). À l'école primaire, j'ai toujours les beaux souvenirs de mes maîtres (en 1ere et en 2eme) qui nous faisait prier au début et à la fin des leçons. L'un des deux était catéchiste. Ils nous apprenaient des chants religieux qui résonnent encore dans mon cœur 35/36 ans plus tard. Bien que j'aie eu conscience de ma vocation sacerdotale deux ans seulement avant la fin du lycée, je suis convaincu que la graine de l'amour du Seigneur et de son Église fut jetée dans mon cœur dès la petite enfance. »

 

« N’étant pas de famille « catho » (messe le dimanche, prière en famille, scoutisme…) je ne suis pas tombé dedans quand j’étais petit. Mes parents sont des personnes droites et m’ont transmis les vertus naturelles : franchise, sens de la parole donnée, sens de l’engagement, tempérance, justice, ponctualité… Autant de qualités qui ont été un terreau fertile pour que se développe ma vocation et qui sont nécessaires dans le ministère sacerdotal. Je leur en suis très reconnaissant. Le témoignage de prêtres épanouis, vivants leur sacerdoce avec ses joies et ses peines sans accepter les compromis que le « monde » propose si facilement fut également un élément important qui me permis d’entendre l’Appel du Seigneur. »

 

« J’ai plutôt très vite perçu un manque à venir, car j’avais en moi le désir de fonder une famille, cela m’a valu une longue discussion avec le bon Dieu. Au Barroux, lors des révisions du brevet, une lumière clarissime que le Bon Dieu m'appelait a jailli à Sexte. »

 

« Ce qui m'a freiné, c’est un service vocations pas sexy voir repoussant, le stand « vocations » à Lourdes est tout simplement décourageant. C’est déjà un sacré pas d'aller dire au service des vocations qu’on est appelé, et c’est un peu la douche de juste s'entendre dire " prends le temps de réfléchir". Par contre, ce qui m'a encouragé, c’est la fréquentation de séminaristes, ils sont une véritable marche entre les laïcs et le sacerdoce. Ils font entrevoir l'appel, non comme un chapelet de renonciation, mais comme une action de grâce, un honneur d'avoir été choisi, appelé. »

 

« J’ai été porté par la prière régulière pour les prêtres, et rassuré de voir mes chefs scouts entrant eux-mêmes au séminaire. Je pense que la présence fréquente et variée de prêtres à la maison est un atout. J’ai énormément apprécié l'accueil de l’annonce de ma vocation, lorsque je suis allé trouver mes parents déjà couchés, un soir, à 19 ans à peine, pour leur dire que je pensais rentrer au séminaire. Accueil excessivement joyeux de mon père qui fait un bond dans son lit (il s'endormait), et un peu interrogateur de ma mère ; dans ma conversation le lendemain, j'y décelais la phrase de Mamma Margherita à St Jean Bosco, phrase qui me trottait dans la tête "je préfère te voir un bon paysan qu'un mauvais prêtre". Ce qui m'a manqué ? Un petit séminaire ! Je l'ai cherché, ça n'existait pas. »

 

« Il n’y a pas eu de pratique familiale chez moi étant enfant, j’ai de mauvais souvenirs de catéchisme « gnan-gnan et coloriages » mais j’ai heureusement eu une grand-mère qui veillait et m'emmenait à la Messe quand j'étais chez elle. Plus tard, ce fut la présence de "vrais" prêtres (des mecs auxquels on a envie de s'identifier) qui m’ont guidé, lors des camps scouts et lors de we ou sortie en abbaye (Fontgombault, Mondaye) avec, là aussi, une identité assumée. J'ajouterai enfin, c'est arrivé plus tard mais ce fut nécessaire, j’ai eu la chance d’avoir des amis cathos pour ne plus être seul avec cette culture décalée. »

 

« Le désir d’être droit et honnête avec le Seigneur, rigoureux dans ce que je faisais m’a été transmis par les parents, et cela a été déterminant pour moi. »

 

Aujourd'hui, que mettez-vous en pratique dans votre apostolat auprès des familles ?

 

« N'ayant pas de ministère paroissial, mes contacts avec les familles sont limités. En revanche, mon appartenance à la Communauté de l'Emmanuel me met en contact avec mes frères et sœurs de communauté. Dans la mesure où ma charge de formateur au séminaire me le permet, je leur rend visite en famille, des fois je loge chez eux, nous prions avec les enfants; ceux-ci sont emportés dans les airs quand je leur apprend des chants de louange et que nous les chantons ensemble pour louer le Seigneur. J'invite les garçons en âge de communier à s'engager comme servants de messe. Tout cela constitue des petits moyens pour embraser le cœur des enfants, qui restent touchés par ces rapports tout simples, par cette proximité qui leur rend témoignage de l'amour dont mon cœur de prêtre déborde pour leur famille mais surtout pour eux. Ils n'en finissent pas de me poser des questions sur les prêtres, la messe, la vie consacrée, etc. Je ne suis pas très actif sur les réseaux sociaux, mais la seule photo que j'ai sur Facebook a été prise alors que je célébrais la sainte messe pour les enfants rassemblés ce jour-là au sein du service enfants de la Communauté de l'Emmanuel. Le Seigneur peut bien passer par cette voie pour en appeler certains à le servir dans le sacerdoce." 

 

« J’essaie d’être un joyeux et fidèle témoin de Notre Seigneur afin de montrer qu’il est beau et épanouissant d’être prêtre. Je porte une attention particulière aux activités de jeunesses (écoles, scoutisme, aumônerie, retraites…) car c’est par là que sont soutenues les vocations. »

 

« J’incite les familles à mettre le Bon Dieu à la 1ere place. Aux jeunes qui viennent me confier un appel, je dis de prier et de garder cela dans leur cœur et de fréquenter les monastères. »

 

« Aujourd'hui, je cultive une grande proximité avec les familles. Quand, plus grand, à 17 ans, alors que j’étais fermement décidé à entrer au séminaire, un prêtre est venu à la maison, et nous a baratiné une heure, nous a charcuté pour savoir qui (sur 9 garçons) allait devenir prêtre, j'en avais tellement ras-le-bol, que par esprit de contradiction, j'aurais voulu ne plus l'être. Il faut se méfier du forcing ! Mon frère qui portait le même désir (ce que j'ignorais à ce moment-là) a eu le même ressenti. Nous sommes allés tous deux à Rome avec lui, et là encore, sa lourdeur dans l'appel nous a tous deux repoussés... un temps. La Bienheureuse Maria Beltrame-Quattrocchi (qui fut béatifiée en 2001, avec son mari a laissé des lignes intéressantes pour les vocations et leur perception : ils ont eu deux fils prêtres et une fille religieuse, sur quatre enfants. »

 

« Rien ne vaut d'avoir un prêtre chez soi, qu’il devienne un ami de la famille ! Et aller en pélé, sur les routes de Chartres, on voit de l'habit religieux et des prêtres... ça encourage les identifications. »

 

« Il faut valoriser, encourager et protéger la dimension d’engagement, elle est indispensable ! Tout ce qui aide à poser de vrais choix, à travers l’éducation, dès l’enfance et dans l’adolescence, aide à poser de vrais choix pour le monde adulte, sans “zapping”, qui rend l’appel inaudible : car on tergiverse et au final on ne fait rien. Du côté des moyens surnaturel, nous avons prié l’an dernier les 5 premiers samedis du mois à l’intention d’avoir des vocations sacerdotales ou religieuse dans notre communauté paroissiale : il n’y en avait jamais eu, et il n’y en avait pas “en cours”. Avant la fin de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, plusieurs enfants ou jeunes sont venus me faire part de leur projet ! J’encourage les familles de ma paroisse à la prière familiale, elle est déterminante : si l’on prie ensemble, si l’on va à la messe... la question vocationnelle finit par se poser. »

 

« J’encourage de tous mes vœux le scoutisme qui est évidemment un bain excellent pour l’éveil vocationnel. »

 

« Aux parents « à qui cela arrive », qui ont un enfant qui vient leur confier qu’il sera prêtre, je conseillerais de manifester leur joie en lui disant que c'est très beau ; en lui demandant d'expliquer un peu ce que cela signifie pour lui, puis en le complétant un peu. Comme c'est une vocation, donc un appel, lui dire de continuer à écouter Jésus dans son cœur, par la prière, la vie sacramentelle et que la plus grande joie de ses parents est qu'il fasse la Volonté de Dieu quelle qu'elle soit. Enfin, je conseillerai à ce jeune garçon de confier son désir d'être prêtre à la Vierge Marie, femme de l'écoute et du oui à Dieu. »